Dans le cadre de la fraude commise entre autres au préjudice de la FONDATION CARITAS, le parquet de Luxembourg fait savoir que les investigations sont entrées dans une troisième phase.
Les deux premières étapes des investigations ont surtout concerné l’analyse des éléments relatifs à l’étendue du préjudice et l’élucidation des faits au Grand-duché ainsi que l’exploitation des tenants et aboutissants de l’activité des neuf money mules ayant mis des comptes à disposition des fraudeurs.
Par la suite, la Police grand-ducale a exécuté, sous la régie et direction exclusive du juge d’instruction luxembourgeois en charge du dossier, plusieurs missions dans le cadre d’une action internationale concertée et dénommée « CARITAS – Opération phase 3 », en rapport avec des recruteurs présumés susceptibles d’avoir fourni les instructions à la mise en place des comptes bancaires espagnols, ayant accueilli les fonds détournés à la Fondation Caritas. Des actions concertées ont été menées parallèlement, le 2 décembre 2025, en Angleterre, Bulgarie, France et Italie par douze membres des sections FAME (section Formation, Appui et Méthodologie Ecofin) et FAST (Fugitive Active Search Team – section de recherche de fugitifs) du Service de police judiciaire de la Police grand-ducale. Ces agents se sont déplacés à l’étranger, afin de seconder leurs homologues des États concernés, dans le cadre de l’exécution de trois (3) mandats d’arrêts internationaux (ci-après MAE), de six (6) perquisitions et saisies (lors desquelles ont été saisis notamment dix-sept (17) téléphones portables, deux (2) ordinateurs portables, des disques durs, des cartes et documents bancaires) et de plusieurs interrogatoires.
Du 27 au 30 octobre 2025, quatre membres de la section FAME ont, par ailleurs, à la demande du juge d’instruction luxembourgeois, assisté leurs collègues niçois lors de l’exécution de quatre (4) perquisitions et saisies (ayant abouti à la mise sous la main de la justice de sept (7) téléphones portables et de trois (3) ordonnateurs portables), ainsi qu’à l’occasion de trois (3) interrogatoires sur le territoire français.
Actuellement, l’enquête suit son cours et les résultats obtenus à ce jour ont été rendus possibles grâce à une excellente collaboration internationale fondée sur le professionnalisme incontestable de tous les intervenants ainsi qu’avec l’appui précieux d’EUROJUST.
Les trois personnes arrêtées en vertu des MAE susmentionnés seront remises aux autorités luxembourgeoises dans les semaines à venir et vont être présentées au magistrat instructeur.
Le juge d’instruction attend, pour le surplus, l’exécution d’autres demandes d’entraide internationale, de nature à contribuer à la manifestation de la vérité.
Conformément aux principes fondamentaux de l’État de droit, toute personne interpellée ou mise en cause dans une procédure judiciaire bénéficie pleinement de la présomption d’innocence tant qu’un jugement définitif n’a pas été rendu par une juridiction compétente.