Il est apparu au cours de l’instruction ouverte à charge d’inconnu(s) dans le cadre du détournement de fonds au préjudice de la Caritas que les virements frauduleux ont, selon toute vraisemblance, un lien avec le procédé communément appelé « fraude/arnaque au président ».
En général, la fraude au président consiste à piéger un collaborateur habilité à effectuer les paiements d’une structure, le but étant qu'il paie une fausse facture ou réalise un transfert d'argent non autorisé.
Le fraudeur se fait passer, par téléphone ou courriel, pour un dirigeant ou un représentant du dirigeant de l’entité et réclame un paiement international urgent, le plus souvent vers des comptes bancaires d’établissements situés dans d’autres pays, mais en tout cas vers des comptes gérés par l’arnaqueur.
Le collaborateur dupé peut aussi être invité à ne pas respecter les procédures ordinaires d'autorisation prévues dans l’entité, dans le but de permettre une prétendue opération hors du commun, ou une prétendue mission secrète, tel un contrôle fiscal, une fusion ou une acquisition imaginaire.
L’instruction suit son cours.
Le parquet rappelle la présomption d’innocence.