Qu’est-ce que la justice ? Comment fonctionne le Droit ? Et quels sont les droits des enfants ? Autant de questions abordées lors de l’atelier YOUstice, proposé chaque semaine depuis 2021 par le Zentrum fir politesch Bildung en collaboration avec l’administration judiciaire. Chaque année, près de 1 200 jeunes de 10 ans et plus participent à cette immersion d’une journée dans l’univers judiciaire.
Les droits de l’enfant au coeur des discussions
À l’occasion de la Journée mondiale des droits de l’enfant, une classe de sixième du Lycée de Garçons de Luxembourg-Ville a pris part jeudi dernier à une édition spécialement consacrée à ce sujet. De 8h30 à 14h30, les élèves ont exploré les principaux droits des enfants, encadrés par des spécialistes du domaine.
Le temps fort de la journée a été un échange direct avec Charel Schmit, Ombudsman pour enfants, Simone Flammang, Procureur général d’État adjoint, ainsi que Maître Sam Pletsch, avocat à la Cour et avocat pour enfants.
“Chaque enfant, pauvre ou riche, luxembourgeois ou autre a droit aux droits et chacun doit les respecter”, rappelle Charel Schmit en précisant que 196 pays ont signé la Convention internationale des droits de l‘enfant et s’engagent à garantir ses trois piliers : la protection, notamment face à a violence numérique, la provision et la participation.
Simone Flammang a souligné pour sa part l’importance du bien-être de l’enfant, de l'écouter et de trouver la meilleure solution possible pour lui, une solution dans laquelle il est le mieux pris en charge et peut se développer de manière optimale.
Des jeunes engagés et curieux
Au cours de la journée, les élèves ont visité le tribunal, où ils ont créé leurs propres représentations de la déesse de la justice. Répartis en petits groupes, ils ont analysé et discuté les rôles du médiateur, du magistrat et de l’avocat dans la défense des droits de l’enfant. Les élèves ont fait preuve d’un véritable intérêt et ont posé de nombreuses questions sur ces droits ainsi que sur le rôle des différents acteurs judiciaires.
Les discussions ont montré que la responsabilité, l’équité, le courage civique et la quête de justice sont des préoccupations majeures pour ces jeunes, qui s’interrogent notamment sur les raisons qui poussent parfois les adultes à détourner le regard lorsqu’ils sont témoins de situations graves.
