Le syndrome du bébé secoué (SBS) : une maltraitance méconnue. Présentation par le Dr Anne LAURENT-VANNIER de la Haute autorité de santé

Le 13 septembre 2011, à l’occasion d’une conférence de presse, la Haute autorité de santé (HAS) présentait ses recommandations destinées à aiguiller les professionnels dans le repérage et dans la gradation des mesures à prendre face au syndrome du « bébé secoué » (SBS), une forme mal connue de la maltraitance, aux conséquences irréparables, affirmant ainsi son caractère de problème de santé publique en France. Le Dr Anne LAURENT-VANNIER membre de la HAS et pendant un moment Présidente de celle-ci, milite pour la reconnaissance et le repérage de cette maltraitance en répondant notamment aux questions suivantes :  

Le bébé secoué, une forme de maltraitance courante ?

Qui peuvent être les auteurs ?

Quel est le mécanisme du secouement ?

Quelles peuvent être les lésions et les séquelles ?

Quelles sont les recommandations de la HAS ?

Le Dr Anne LAURENT-VANNIER, Neurologue et médecin de médecine physique et de réadaptation, ancien chef du pôle de rééducation de l’enfant et  des pathologies neurologiques de l’enfant aux hôpitaux de Saint Maurice dans le Val-de-Marne, Présidente du groupe de travail dédié à l’actualisation des recommandations de la Haute Autorité de santé (2017) et expert agréé par la Cour de cassation en France, présentera ses conclusions sur le sujet aux magistrats et enquêteurs luxembourgeois qui sont appelés à intervenir dans des dossiers impliquant des enfants maltraités.

Ayant répondu positivement à l’invitation de Monsieur David LENTZ, Procureur d’Etat adjoint et responsable du département de la protection de la jeunesse et des affaires familiales près le Parquet de Luxembourg, le Dr Anne LAURENT-VANNIER a été vendredi 9 juin au Luxembourg pour donner une formation. Le syndrome du bébé secoué est un type de maltraitance très sous-estimé. Cette maltraitance n’est souvent pas visible à l’œil nu ; les enfants qui en sont victimes ne présentent souvent pas dans l’immédiat des signes alarmants de sorte qu’ils ne sont pas conduits à l’hôpital. Ce n’est que plus tard que l’on s’apercevra des dommages neurologiques irréversibles qui ont été causés à l’enfant. Cette maltraitance peut parfois même conduire jusqu’au décès de l’enfant. Il est donc primordial de former et se sensibiliser magistrats et enquêteurs sur cette forme de maltraitance afin qu’elle soit diagnostiquée et repérée.

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