Un abus sexuel est commis, il faut agir sans perdre de temps.
La victime traumatisée doit être prise en charge aussi rapidement et complètement que possible. Pour y parvenir, le mot-clé est « signalement ».
Les autorités judiciaires et policières insistent pour dire que le réflexe de tout un chacun qui a connaissance d’un tel fait, devrait être de signaler immédiatement cet abus auprès des autorités compétentes afin que toute aide soit garantie à la victime et afin de pouvoir mettre sans tarder un terme aux agissements de l’auteur.
Ne pas signaler de tels faits, signifie cautionner les actes répréhensibles de l’auteur, être indifférent à la souffrance de la victime et accepter le risque de récidive de l’auteur avec tous les risques que cela peut comporter tant pour la victime initiale qu’éventuellement pour un certain nombre d’autres victimes.
Il est impératif de briser la loi du silence et de réagir.
Les structures et procédures sont en place, encadrées par des textes législatifs y afférant et aussi bien du côté de la justice que de celui de la police, des effectifs spécialisés dans la prise en charge des victimes et le traitement des enquêtes de cette sorte de criminalité, sont prêts à intervenir.
Vendredi, le 4 mars 2022, date de la journée mondiale de lutte contre l'exploitation sexuelle, les représentants des parquets de Luxembourg et Diekirch et du Parquet général, responsables de la protection de la la jeunesse et des affaires familiales ainsi qu'un représentant de la de la Section protection de la jeunesse et infractions à caractère sexuel du Service de police judiciaire ont présenté à la presse leurs services respectifs, leur formation et les moyens à leur disposition pour venir sans tarder en aide aux victimes, éviter d'autres victimes, rassembler les preuves et le cas échéant, arrêter l'auteur et le traduire en justice.
En 2022, le parquet de Luxembourg compte 12 magistrats sur 38 affectés à la Section protection de la jeunesse et affaires familiales.
Au parquet de Diekirch 2 magistrats sur 7 sont affectés à la Section protection de la jeunesse et affaires familiales.
Le Service de police judiciaire, Section protection de la jeunesse et infractions à caractère sexuel est composé de 35 agents dont 16 enquêteurs affectés aux infractions sexuelles, les 19 autres enquêteurs étant chargés des dossiers de maltraitance et de délinquance juvénile.