Suite à la publication du rapport d’étape de l’Administration des enquêtes techniques (AET), le parquet de Luxembourg communique les éléments d’information supplémentaires suivants :
L’enquête judiciaire est très avancée, mais pas encore terminée.
Le rapport d’étape actuel confirme les éléments qui se trouvent dans le rapport d’expertise préliminaire du 21 mars 2017 et les rapports subséquents, c’est-à-dire que l’accident est à expliquer par plusieurs facteurs.
D’une part le facteur humain aurait joué un rôle dans la genèse de l’accident.
Le conducteur du train voyageurs TER 88807 n’aurait pas pris note d’un signal fixe avancé. Il aurait remarqué le signal d’arrêt final trop tard, et aurait déclenché le freinage d’urgence à ce moment seulement.
D’autre part l’accident serait également dû à un défaut technique dans la mesure où le point fixe sur les rails, dit le « crocodile », n’aurait pas envoyé d’impulsion électrique – qui aurait dû informer le machiniste sur la position du signal fixe avancé – à l’automotrice. Suite à ce défaut, le freinage d’urgence automatique n’aurait pas fonctionné, et n’aurait ainsi pas pu pallier à l’absence de freinage de la part du conducteur.
L’enquête judiciaire, ayant entre autres pour but de déterminer la cause exacte du non-fonctionnement du « crocodile », s’avère être très technique et est toujours en cours. A ce stade il n’existe pas d’indice(s) quant à un éventuel défaut d’entretien, sachant que des experts suisses sont toujours en train de rechercher les causes exactes du non-fonctionnement du « crocodile ».
En parallèle, des procédures sont en cours pour déterminer si, le cas échéant, le machiniste était en communication au moment de l’accident par le biais de son portable privé.
A ce stade de l’instruction judiciaire il est prématuré pour avancer une date à laquelle des conclusions définitives pourraient être présentées.